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Vers une dentisterie plus « médicale ou biologique » ?

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Vers une dentisterie plus « médicale ou biologique » ?

La tendance actuelle est d’évoluer vers une dentisterie plus biologique, ou fonctionnelle. La prévalence croissante d’affections chroniques aura obligatoirement une influence sur la santé buccale et inversement.

Le Pr Alvin Danenberg est professeur en parodontologie à la faculté du College of Integrative Medicine de Bluffton aux États-Unis. Dans un éditorial, il s’intéresse à l’avenir de la dentisterie, ou plus particulièrement à la mutation de la dentisterie vers une approche plus globale, fonctionnelle, voire holistique. « Les dentistes deviendront des praticiens qui devront analyser les effets de l’environnement, du régime alimentaire et du style de vie sur la santé du patient. Ils aideront les patients à maintenir leur bouche en bonne santé, et ainsi également le reste de leur corps.» Bien souvent, la zone de travail du dentiste est et reste limitée à la bouche. Et c’est précisément de cette zone de confort que les dentistes peuvent sortir, d’après le Pr Danenberg. En se limitant à une dentisterie conventionnelle, la prévention passe souvent à l’arrière-plan. Le Pr Danenberg estime que les chirurgiens-dentistes devraient s’intéresser plus concrètement aux facteurs externes qui peuvent affecter la santé buccale, et prendre ainsi en compte la vision globale du corps comme un élément indivisible. La bouche n’est pas indépendante du corps, et inversement.Une dentisterie plus biologique
La tendance actuelle est d’évoluer vers une dentisterie plus biologique, médicale, ou fonctionnelle. La prévalence croissante d’affections chroniques aura obligatoirement une influence sur la santé buccale et inversement. Les dentistes surchargés de travail ont-ils le temps d’effectuer au cours d’une discussion avec leurs patients un bilan à propos de leur style de vie et d’autres paramètres de leur santé ? Cela ne déborde-t-il pas du champ thérapeutique du dentiste ? Les dentistes peuvent-ils et accepteront-ils d’assurer un rôle de coach ? Par exemple, quel est le rôle du dentiste face au tabagisme ? Difficile de répondre. La dentisterie est un métier très technique et la mutation vers une odontologie plus biologique ou fonctionnelle peut faire évoluer la profession dentaire en lui donnant une orientation plus médicale.

Les dents et les gencives : une source potentielle d’infection et d’inflammation pouvant provoquer des maladies à distance
On sait qu’une carie mal soignée ou une parodontite chronique peuvent entraîner des maladies à distance graves. Or, cette notion de troubles à distance n’est pas nouvelle. Déjà, au début du XIXe siècle, Osler soulignait le risque d’endocardite lors de bactériémies engendrées par des germes provenant de la cavité buccale. Le risque est donc extrêmement sé-rieux et il est aujourd’hui bien documenté par de nombreuses études scientifiques.

Les infections et les inflammations dentaires mises à en cause
Une parodontite entraîne une réaction inflammatoire qui est globale et non-spécifique. Cette réaction provoque la production de cytokines inflammatoires et la formation d’une poche parodontale. Cette poche devient alors un réservoir chronique de bactéries, de toxines et de médiateurs de l’inflammation qui se disséminent dans toute la circulation sanguine et lymphatique.

Des conséquences à distance, parfois insoupsonnées !
De nombreuses études scientifiques montrent que les foyers infectieux dentaires (kystes ou granulomes) représentent un risque élevé en matière de pathologies cardio-vasculaires et artérielles : endocardite, infarctus, artériosclérose, athéromatose et thrombose. Les infections chroniques respiratoires et ORL telles que les otites, méningites, laryngites, mastoïdites, sinusites, amygdalites, abcès pulmonaires et les infections pleuro-pulmonaires sont souvent en lien avec une infection dentaire non traitée.

Les infections dentaires chroniques altèrent l’équilibre métabolique et digestif des patients en induisant une insulino-résistance et donc une mauvaise gestion du diabète. Il est démontré scientifiquement et cliniquement que l’élimination des infections buccales permet aux patients diabétiques de mieux contrôler leur taux de glycémie.

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